En France et en Belgique, Rosa et Marie-Thérèse vivent leurs derniers mois dans les usines Lévi-Strauss, alors qu’elles travaillent depuis une vingtaine d’années. En Turquie, des femmes nous parlent anonymement de leurs conditions de travail chez Levi’s. En Indonésie, la vie quotidienne de Yanti se déroule, immuable : 10, 12, 14 heures de travail par jour pour un salaire de 2 500 FB. En parallèle, des petits salaires d’Istanbul, où l’embauche des enfants est fréquente, à la zone franche d’exportation aux Philippines, regroupant 200 usines et 48 000 personnes – en majorité des femmes de 18 à 25 ans – témoignent d’une organisation du travail qui contourne les droits élémentaires… Une question fascinante : faut-il donc voir dans cet esclavage moderne l’avenir du monde du travail ?